Chose promise, chose due !
Durant mon séjour au Sri Lanka (que j'avais abondamment relayé sur Instagram), vous avez été nombreuses à me demander un récap. Pardonnez-moi d’avoir mis un peu de temps à dépasser une certaine nostalgie et à trouver l’envie de remettre le nez dans mes photos et notes ! Mais c'est avec plaisir aujourd'hui que je vais essayer ici de vous en donner un aperçu. Pas uniquement pour la (grande) beauté de la chose, mais aussi pour que ceux et celles qui ont envie d'en faire à leur tour une destination puissent avoir quelques pistes utiles, testées et approuvées…
Voici donc un billet consacré à l’organisation du voyage, avant et pendant. Dans un (ou plusieurs) billet(s) ultérieur(s) je détaillerai mon parcours sur place.
Pourquoi le Sri Lanka?
J’avais retenu l'idée à la lecture d'un papier dans la rubrique tourisme d’un magazine féminin. L’idée s’est confirmée ensuite lorsqu'en parcourant des forums de tourisme j'ai découvert la multitude et la variété des points d'intérêt de l'île. Et puis, ça parlait de fruits, de temples rupestres, de plages paradisiaques... alors...
Une chose me gênait à cette période (au mois d’août) : la fête des éléphants de Kandy où des éléphants décorés paradent dans la ville. Je n'aime pas les fêtes impliquant les animaux : ils ont, me semble-t-il mieux à faire que de divertir des humains puisque ces derniers finissent toujours plus ou moins par les réduire à l'état d’objets. Et puis comme de toute manière le festival occasionne un afflux de touristes et donc un pic des prix je suis partie en arrière-saison : en partant à cheval sur fin août-début septembre l'aller-retour était à moitié prix par rapport à la période touristique. Et la question du festival ne s'est donc finalement pas posée.
Comment j'ai préparé le voyage ?
Généralement, cette phase me gonfle d'avance: se taper un guide de 300 pages pour en extraire la substantifique moelle, une sélection personnalisée et un parcours optimisé, c'est un exercice qui me décourage d'avance. Et c'est là que les forums mentionnés ci-dessus interviennent (et que la méthode se révèle intéressante pour une prochaine destination). J'ai sélectionné 4 ou 5 récaps de voyages postés sur les forums, que j'ai imprimés et lus attentivement en surlignant ce qui me semblait intéressant (et en prenant quelques side-notes du type: infos pratiques, tarifs, tips, etc...) et surtout, en soulignant sur une carte tous les lieux mentionnés.
A la deuxième lecture, munie d'un guide cette fois pour affiner, j’ai sélectionné les lieux qui retenaient plus particulièrement mon attention, que j’ai entourés sur la carte. Bref, après avoir attentivement lu et pris des notes, j’avais déjà une idée précise des lieux que je voulais voir, quelques idées de parcours ou de segments de parcours, et une mine d’infos pratiques.
Notez que je suis partie sans avoir de parcours défini. (sans doute plus jouable hors saison qu’en pleine saison touristique, il est vrai)
Pourquoi privilégier les retours d'expérience de contributeurs de forums? Parce que l'écrémage des infos concrètes et pratiques est déjà fait, parce que ça se lit bien plus vite et que les avis sont plus tranchés que sur un guide ("cet endroit est survendu, on s'est caillé pendant 2 jours" )…ce qui n'empêche pas de les relativiser non plus.
Pourquoi situer les lieux sur une carte? Parce que cette carte me servirait, au moment de définir mon parcours (c'est-à-dire une fois sur place dans mon cas) à identifier et situer rapidement les lieux sur lesquels j'avais déjà des infos (noms soulignés) et ceux qui m’avaient semblé intéressants (noms entourés). Cette carte représente donc le squelette d'un possible parcours (ce qui n'empêche pas, là non plus, de sortir des sentiers battus ensuite) et permet de le visualiser facilement.
J’avais imprimé une carte détaillée en format A4 à partir de google images. Dans une pochette plastique, annotée, elle m’a suivi tout au long du voyage.
Et une fois sur place ?
On est partis en ayant réservé la première nuit à Colombo, c’est tout. Sur place, on a mis en place petit à petit notre parcours de manière à avoir toute latitude : on aime, on reste - sinon on va voir ailleurs.
Hors saison c’est vraiment peu risqué : en réservant du jour pour le lendemain sur booking.com tout s’est très bien passé.
Financièrement ça n’a pas changé grand-chose : il y avait beaucoup de place partout, y compris dans les bas prix, on a pu choisir où aller comme bon nous semblait.
Qu’emporter au Sri Lanka ?
Niveau vêtements, vous le lirez partout : les Sri Lankais sont pudiques et se couvrent beaucoup. Et c’est assez vrai. Les peu de gens croisés là-bas jambes ou épaules nues n'étaient quasiment que des touristes. Pour respecter la culture locale, il vaut mieux en effet se couvrir des épaules aux genoux.
Alors, pour composer avec des températures élevées possiblement humides et voyager léger (car sac sur le dos) tout en gardant genoux et épaules couverts, j’ai misé sur des matières respirantes, à savoir : une robe longue en soie, une jupe longue et une jupe midi en coton et deux caleçons de sport + pour le haut mes t-shirts Sheron Brandy Melville ultra-fluides et un débardeur (seule exception aux épaules couvertes). Pour 15 jours, moyennant un lavage à mi-parcours, c’était parfait.
Pour les chaussures, si vous prenez une paire de baskets (ou toute autre chaussure de marche fermée) pour les excursions et des sandales confortables (pour moi, des tongs) pour le reste du temps, vous avez ce qu’il vous faut.
Ajoutez à ça 2 maillots de bain (déjà parce que beaucoup d'hôtels sont équipés de piscines), une polaire en cas de froid (pour l’avion et les plateaux de Nurawa Eliya par exemple) et un k-way, et vous avez à peu de choses près ce que j’avais dans mes bagages.
vous avez là , testé et approuvé, le contenu de ma valise
(les 2 pantalons de sport viennent de H&M Enfant, la taille 170 équivaut largement à un 36)
En guise de sac à main, un petit sac à dos style mini-Eastpak était parfait. Je sais pas comment vous gérez ça, vous, mais un sac en bandoulière finit toujours par me tordre le dos lors d'une station debout prolongée donc la question ne s’est même pas posée : ce serait sac à dos ou rien (que je portais devant lorsque j’avais le gros sac à dos de voyage sur le dos).
Les deux sacs à dos en simultané
Vous ferez beaucoup de transports en tuk-tuk, aussi vous apprécierez sûrement à ce moment-là d’avoir un châle ou une petite veste si comme moi vous craignez les courants d’air.
Pour le reste, je n’ai pas beaucoup mis de crème solaire : le soleil ne tape pas vraiment et évidemment le fait d’avoir toujours les épaules et les jambes couverts rend l’exposition bien moindre. J’avais pris un stick visage, il ne s’est révélé nécessaire que pour l’ascension du rocher de Sigiriya. Bon, contrairement aux apparences je n’ai pas du tout une peau sensible au soleil – si vous y êtes sensible, faites selon vos habitudes quoi, soyez simplement vigilants.
En revanche j’ai regretté de ne pas avoir pris de bon répulsif à insectes.Vous trouverez de l'essence de citronnelle sur place mais son efficacité m'a paru limitée, et au bout de quelques jours il y a fort à parier que comme moi vous ne supporterez plus son odeur...
Je n’ai fait aucun vaccin par oubli total de me pencher sur cette question avant le départ, mais le risque d’attraper le palu, la dengue ou d’autres souvenirs de ce genre existe. Donc, en plus des répulsifs, prenez vos précautions de ce côté-là.
Il y a du wifi quasiment partout, alors si vous voulez faire votre parcours au fur et à mesure, prévoyez une tablette pour faire vos réservations d’hôtel du jour pour le lendemain.
Rien à prévoir de particulier pour les prises de courant, elles sont la plupart du temps compatibles. Dans certains cas un bouchon de stylo bic vous permettra de débloquer certaines prises sécurisées.
Que ramener du Sri Lanka ?
Comme un peu partout dans le monde maintenant, je crois qu’il n’y a pas grand-chose que vous trouverez au Sri Lanka que vous ne puissiez trouver en France. Mais pour le folklore vous pouvez rapporter de la Cannelle de Ceylan qui fit la réputation de l’île et qui est criblée de vertus pour la santé
A noter : il existe bel et bien des tarifs « touristiques » au Sri Lanka. Comprendre 4 à 5 fois plus chers dès lors que le client est un touriste. Du coup, je ne peux que vous enjoindre à faire vos achats non pas dans un boui boui mais au supermarché …où les prix seront donc uniques et clairement affichés. Comme ça pas d’entourloupe. Il y a un Cargills Food City dans la grande rue de Kandy par exemple et vous y trouverez aussi un coin pharmacie si besoin.
Ah j’ai aussi ramené des savons Rani (au prix rikiki de 30 centimes d'euro pièce) dont l’odeur de santal m'a rendue accro.
Des conseils ?
Les Sri Lankais sont très aimables et amicaux. N’hésitez pas à les consulter pour demander votre chemin ou toute assistance.
En règle générale, gardez malgré tout en tête que certains d'entre eux ne reculeront devant aucune combine pour récupérer un peu de sous (le tuk tuk qui arrivé à destination se mute en guide pour grapiller un pourboire, le monsieur à qui vous demandez votre chemin qui veut à tout prix vous faire visiter une boutique dont il est de mèche avec le patron, etc…). Pas de quoi devenir parano, mais sachez dire non.
Les transports
il faut savoir que le moindre déplacement au Sri Lanka prend des heures. A cause des équipements vétustes (véhicules, routes) et des limitations de vitesse qui en découlent. Le pire que nous ayons eu ? 9h pour faire 180 km.
Le confort n’étant pas non plus au rendez-vous, passé l’amusement initial les déplacements sur l’île sont très pénibles.
les tuk tuks : vous en trouverez partout (et si vous ne les trouvez pas, c’est eux qui vous trouveront !). Ce sont des tricycles ouverts dans lesquels vous pourrez monter à 2 ou 3 pour faire quelques kilomètres. Pas adaptés pour faire des dizaines de kilomètres non plus, ça secoue vraiment beaucoup. Et vous respirez de plein fouet la pollution stupéfiante produite par l'ensemble des véhicules.
Les tarifs des tuk tuks sont à fixer à l’avance (de mémoire environ 100 roupies par kilomètre). Fixez bien votre prix avec le chauffeur avant de monter et n’hésitez pas à consulter plusieurs chauffeurs si le tarif annoncé par l’un d’eux vous semble excessif. Cela étant dit, souvenez-vous que 100 roupies ce n’est pas grand-chose pour nous, mais qu’eux c’est ce qui leur permet de vivre… donc mollo sur la négociation aussi.
En tuk-tuk
Le train : il existerait une première classe climatisée dans certains trains, mais on ne l’a pas vue ! Les voyages en train sont ultra-folkloriques, vous n’êtes absolument pas certain de trouver des place assises, aussi préparez-vous à possiblement passer plusieurs heures debout, entassés, ou assis sur votre sac dans le meilleur des cas.
Bref, le meilleur conseil que je puisse vous donner pour un trajet en train, c’est de monter dans le train avant tout le monde…si vous y arrivez. En contrepartie, il est incroyablement bon marché (environ 1 euro pour aller d’une ville à l’autre)
Dans le train
Les bus : il y en
a des quantités, mais il y a aussi des quantités de compagnies privées, et vous
n’avez aucune visibilité là-dessus. Vous montez donc dans un bus sans avoir
aucune idée du niveau de sérieux de ces compagnies ni donc du niveau de contrôle
effectué par celles-ci sur l’état des véhicules… Vous ne savez pas non
plus si vous aurez une place assise (sauf si vous montez au départ) ni le temps que mettra réellement le bus à arriver à
destination. C’est en bus que nous avons mis 9h (contre 5h annoncées) pour rallier
Nurawa Eliya depuis Polonnaruwa. Tout ça avec la musique indienne à voix stridente hurlant dans les enceintes. Eprouvant.Les tarifs sont également très bas. Pour info, vous montez sans payer et un contrôleur passe dans les rangs pour vendre les tickets en fonction des destinations.
Des bus à perte de vue
Les taxis ou chauffeurs privés sont moins évidents à trouver, il faudra demander au personnel de votre hôtel ou pension de vous en appeler un, ce qu’ils feront avec plaisir. Comme d’hab, demandez bien le tarif à l’avance. C’est juste une voiture avec un chauffeur (et possiblement la clim) mais une fois que vous aurez eu votre claque des bus et des trains, vous ne rêverez que de ça.
Niveau tarif comptez entre 50 et 100€ pour quelques heures de route.
L’alimentation
Je me voyais m’alimenter exclusivement de fruits… en fait c’est pas si simple car la plupart des vendeurs ambulants de fruits coupés les servent noyés dans de la sauce piquante.
Et pour le reste, il faudrait que les fruits soient nettoyés à l’eau en bouteille .... du coup, soit vous achetez vos fruits et vous les nettoyez vous-même dans votre chambre d'hôtel. Soit vous mangez des fruits servis pelés en espérant qu'il n'y ait pas eu trop de contact avec l'eau de rinçage.
Vous verrez partout (dans les arbres et sur les marchés) des énormes noix de coco oranges. Elles sont consommées principalement pour le jus. Ma foi, ça n’a pas beaucoup de goût mais c'est plein de qualités nutritives.
Ma grosse révélation a été le wood apple, et plus particulièrement le jus
de wood apple. C’est un fruit qui ressemble à une grosse pierre terreuse, et dont
la chair, une fois mixée et sucrée prend un goût qui se situerait quelque part entre le
pruneau et le fruit de la passion. Délicieux…une fois qu’on est passé outre un premier
gout d'acide acétique assez déroutant. Ils ont aussi des cherimoyas, tiens, un des meilleurs fruits de la terre, en fait (quoi je suis péremptoire?)
Wood apples à gauche, cherimoyas à droite
Wood apples à gauche, cherimoyas à droite
découverte ahurie du jus de wood apple
Pour le reste, la cuisine Sri Lankaise, cousine de la cuisine indienne, est très épicée. Notamment le plat traditionnel Sri Lankais, le riz au curry, qui est constitué d'une multitude de plats, pour certains ultra-épicés, servis autour d'une grande assiette de riz. Demandez à ce qu'on vous serve des plats peu épicés si vous n'êtes pas trop sur ce délire-là mais je vous garantis rien.
Le riz au curry
Moi qui ne suis pas très friande de nourriture épicée, je ne garde pas un souvenir fou de la
nourriture de l’île, sauf un truc: le vegetable
kotthu (sorte de galette de légumes coupée en tout petits morceaux) et le jus
de fruit de la passion du Muslim Hotel à Kandy. L’endroit ne paye pas de mine,
mais je m’y suis régalée.
Désolée, le cadreur n'a pas jugé bon d'immortaliser mon vegetable kotthu,
mais le jus de fruit de la passion était mémorable
mais le jus de fruit de la passion était mémorable
Dans un prochain billet, je détaillerai chacune des destinations de mon parcours. Stay tuned !
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