Ça fait plus d'un an que j'ai ça sous le coude et que je me dis qu'un outing aura nécessairement lieu ici.
Je suis une geek de la penderie. Comprenez : j'ai numérisé ma garde-robe. En quelque sorte.
Tout est venu d'un constat : à superposer dans mes placards des chemises, des vestes, des pantalons les uns sur les autres, j'ai fini par ne pas avoir de vision claire ni surtout exhaustive de ma penderie au moment de m'habiller.
Parce que j'ai ni le temps d'aller farfouiller dans mon dressing, ni l'envie d'éplucher un cintre pour aller chercher le top qui est sous tous les autres, ni le courage d'extraire le gros manteau du fond du placard (que j'ai fini par oublier) je finis souvent habillée pareil chaque jour.
Alors j'ai voulu mettre à plat ma penderie, me créer une sorte de catalogue. Et quelle meilleure façon de le faire que sous la forme d'un album numérique ? Cet album, il ressemble à ce que vous avez ci-dessus.
Et cet album numérique, qui devait être la clé du problème, est devenu un peu plus que ça.
Oui, comme la terre entière depuis 2014, j'ai envie d'épurer ma garde-robe (c'est pas mon vide-dressing permanent qui tendrait à prouver le contraire). Mais je réalise, au fur et à mesure depuis le premier sursaut, que je n'ai pas envie de réduire drastiquement mon choix : j'aime trop varier pour me contenter d'une garde-robe à ...30 pièces? (2 pantalons, 2 jeans, 2 paires de baskets, 1 paire de bottes, etc... bon, apparemment, une blogueuse dévouée à la cause préconise 37 pièces. 37 pièces bordel).
En fait, ma rationalisation de penderie à moi, plutôt qu'une réduction drastique de volume, est une réflexion sur une certaine qualité ou bien sur une certaine efficacité en m'efforçant de jeter un regard objectif sur ce que j'aime porter réellement, et sur son optimisation : non, je ne mettrai plus cette jupe que je n'ai pas portée depuis 2 saisons, non la coupe de ce pantalon ne m'ira jamais...ou juste non je n'aime plus cet imprimé. Et aussi oui, j'aime le jaune, j'ai du jaune, et je vais en porter autrement qu'avec du jean.
Et ce dossier Picasa est une géniale béquille dans ce parcours-là (qui devrait, je le souhaite, s'établir comme une démarche continue)
Parce que, en réalisant des boards (étape 2), avec au besoin une image d'inspiration comme point de départ, il me permet de faire très simplement un travail finalement assez complet.
Répertorier, inventorier par thème
Thème du denim patch
Adapter des harmonies vues et aimées
Les harmonies de jaune, havane, kaki
Tenter des associations nouvelles
La transparence en ton sur ton sur du cuir ou du simili noir
Le caleçon de sport en ville, coup de foudre dans un ELLE récent, ici dans sa version paraphrasée
Alors oui, c'est une chose que je pourrais faire "en vrai". Façon je joue à la poupée, avec moi dans le rôle de la poupée. Mais niveau efficacité et confort, ce n'est pas comparable. C'est libérateur de ne pas être brimée par la hantise d'ôter une chaussette quand il fait 18 dans l'appart. Ça prend dix fois moins de temps de copier-coller une dizaine de photos que d'enfiler autant de vêtements. Et avoir tout le matos sous les yeux décuple les idées. Sans compter que le truc est immortalisé dans la foulée.
Depuis que je suis passée à l'étape 2 (la réalisation de boards - et c'est assez récent) j'ai comme redécouvert ma garde-robe. Effectivement, ce qui marche sur papier ne fonctionne pas forcément sur soi, mais la plus grosse partie du travail est faite. Et j'espère continuer à mieux m'approprier et à mieux exploiter ma garde-robe avec cette technique qui a en plus l'avantage d'être carrément ludique et donc agréable, pour ne pas dire addictive.
En pratique :
J'utilise Picasa pour la garde-robe virtuelle. Très pratique, le logiciel permet de classer les photos dans l'ordre voulu par un simple glissé-déposé, du coup vous organisez et réorganisez votre garde-robe virtuelle en disposant son contenu comme vous le souhaitez.
Côté images, j'utilise des natures mortes détourées sur fond blanc. Ceci n'est pas une difficulté en soi : 90% de mes images proviennent telles quelles de recherches Google (vous verrez, si vous ne l'avez pas déjà fait : en tapant 3 mots-clés - ne pas oublier de chercher en anglais aussi - vous trouverez quasiment tout). Les 10% restants proviennent soit de prises de vues réalisées par mes soins sur fond blanc, soit de photos retravaillées. Par exemple, faire le blanc sur un fond gris type ASOS marche dans de nombreux cas pour rendre le fond blanc. Autre truc parfois utile: en dé-saturant totalement une image on obtient le même objet en gris ou noir.
Pour la réalisation des boards, j'utilise Powerpoint. Hyper simple. Truc à noter au passage: la fonction "couleur transparente" qui détoure proprement en un clic à peu près tout ce qui est sur un fond uni.
Et voilà.
Il y a apparemment des applis qui font plus ou moins la même chose. Perso, la technique me convient telle quelle.
Est-ce qu'il y en a parmi vous qui font pareil ? Sinon, qu'est-ce que vous en pensez ?
1 commentaire:
Pfiou, ces boards c'est la vie ;)
J'aimerais avoir ton talent pour dénicher quasiment tous les visuels sur Google, mais je crois que j'achète trop cheap pour ça et que j'ai trop de vieux trucs.
Et précision pour Un-Fancy, c'est 37 pièces par saison. Donc à multiplier quand même par 3 (si on part du principe qu'un certain nombre de pièces la suivent sur plusieurs saisons), ça fait une penderie plus consistante... mais minimaliste quand même, j'admets !
Et sinon l'appli magique c'est Stylebook ;)
http://www.balibulle.com/post/2015/02/15/lappli-qui-vous-reconcilie-avec-votre-penderie/
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